Pollux, la suite de mes aventures

Moi, Pollux, le Castor                                                     

Virelles, le 05 mai 2013

Il y a quelques mois, vous pouviez lire mon histoire sur ce blog.

Ma vie commentée et imagée par Lucie, une des stagiaires.  Mais depuis, j'ai évolué, et je peux vous dire que tout a changé pour moi.

Le 25/04/2013 restera à jamais gravé dans ma mémoire.

Début de journée difficile, j'ai pas le moral et pas envie de manger mes pommes. 

Soudain, on vient me chercher et, bizarrement, on me met dans une boîte en plastique et, hop, on la referme : rien a manger, rien à boire...

Qu'est-ce qu'ils me préparent ?

On me transporte, mais qu'il est long le chemin, il n'en finit pas et je suis ballotté. J'ai peur...

Soudain, on me dépose et devant moi je rêve : de la verdure et de l'eau à n'en plus finir, jamais vu aussi beau de ma petite vie. Mais c'est bien vrai, c'est pour moi tout ça ? Eh bien oui, je peux marcher malgré cette fichue patte arrière qui ne m'obéit plus et cette étendue d'eau qui m'attire...

C'est pénible, mais j'y arriverai et après quelques essais, et un petit coup de main, me voilà enfin dans l'eau : que du bonheur, pouvoir nager de long en large, revenir sur l'herbe pour faire ma toilette, retourner dans l'eau....un vrai miracle, j'ose à peine y croire.

 

 

Pourtant malgré cette satanée patte, c'est génial !!! Et ces jeunes pousses sont un véritable délice.

J'espère rester ici un petit temps pour me muscler, m'engraisser et être enfin prêt pour pouvoir passer de la semi-liberté à la liberté totale.

Merci les soigneurs d'avoir cru en moi, car je sais qu'à un moment donné ma vie n'a tenu qu'à un fil.

France
Soigneuse Bénévole

Gorge-bleue et Nette rousse

Quel rapport ?

Je vous explique : Dimanche passé, le 07 avril, j’étais de service à l’accueil de l’Aquascope.  Le matin il n’y avait pas grand monde et avec Marie-Solange, l’accompagnatrice nature du jour nous regardions les oiseaux à la mangeoire.

Soudain mon regard fut attiré par un flash au milieu de la pelouse, on aurait dit un miroir reflétant le soleil…

 

A vrai dire c’en était un !!!

 

Cela semblait totalement fou mais c’était une gorge-bleue à miroir blanc et sans ce fameux miroir je l’aurais plus que probablement zappée !

Bon…C’était génial comme observation mais impossible à prouver étant donné que la batterie de mon cher appareil photo était à plat…

Résultat des courses, gentille comme je suis, je laisse un petit mot à Sébastien (le Conservateur de la réserve) pour signaler l’observation et en retour je reçois un mail me demandant de quelle couleur étaient les Chimay !

Zut de flûte. (Je rigole !!!)

Et voilà où intervient le rapport avec les Nettes Rousses : Ce mardi 09/04 étant au CREAVES (Eh oui !!!), je suis partie avec Gene (pas moi, l’autre !) pour aller manger à l’Aquascope et j’ai remarqué un couple de canards un peu spécial dont le mâle avait la tête rousse,  c’était en effet un couple de Nettes Rousses ! Espèce relativement rare sur le site de Virelles, j’étais très contente de mon observation, mais je n’avais toujours pas mon appareil photo car j’étais partie du principe qu’il faisait mauvais et qu’on ne verrait rien, erreur, erreur, c’est toujours dans ces cas là qu’on voit le plus !!

Mais bon la chance était avec moi ce jour car en revenant de dîner, j’ai récupéré mon appareil et tiré le portrait en long et en large aux bestioles, elles étaient un peu loin bien-sûr mais cela fait des chouettes souvenirs et là plus question de m’accuser de boire trop, les photos sont là pour prouver la justesse de l’observation !!!

 

                                                                      Geneviève, Soigneuse Bénévole

Grues cendrées

Des Grues cendrées au CREAVES de Virelles !!!

  

Oui, mais heureusement ni blessées ni malades, seulement de passage en vol…

Un moment que Gene «2»  et moi ne sommes pas prêtes d’oublier !

Je savais qu’il y avait eu un beau passage de + ou – 450 individus le lundi 4 mars et croyant en ma bonne étoile je me suis dit que j’en verrais peut-être le mardi puisque je venais au CREAVES.

J’ai donc amené mon appareil photo (ce qui est souvent le cas depuis que j’en possède un !!!)

En début d’après-midi, alors qu’avec Gene «2» nous étions devant une des volières tunnels prêtes à nourrir Goéland cendré, nous avons subitement dit presqu’en même temps : qu’est-ce que c’est que ce bruit et là tout de suite : TILT , CE SONT LES GRUES, me suis-je écriée en lâchant tout ce que je tenais pour courir vers l’infirmerie, prendre mon appareil et réussir à faire 3 photos : un bleu flou, quinze grues , beaucoup d’arbres et un peu de grues …

Elles volent drôlement vite !!!

En tout cas Gene «2» et moi étions supra-contentes et excitées par cette vision !!!

Super souvenir et émotion, comme souvent au CREAVES…

Gene

Jonathan, le Goéland

Bonjour, je m'appelle Ophélie Mercier. 

Etudiante à l'Athénée Royal de Chimay en 5ème année technique d'environnement,  je suis en stage à l'Aquascope de Virelles-Nature. 

Je vais vous parler d'un Goéland cendré qui est soigné au CREAVES de Virelles.

Goéland cendré

Il a été attaqué par une Buse variable et est blessé à la tête.  Ce Goéland, découvert à Cul-des-Sarts, pesait 400 gr lors de son arrivée le 10 février 2013.  Depuis, il a pris un peu de poids.

Au départ, il ne savait plus se nourrir seul, il a donc été gavé pendant une dizaine de jours.  Cet oiseau mange tout ce qu'il trouve, c'est pourquoi au CREAVES, on lui donne une nourriture très variée : croquettes pour chat, pain de la veille, morceaux de pommes, poussins...

France qui manipule le Goéland



Ophélie, stagiaire au CREAVES de Virelles

Accueil

Bienvenue dans notre monde et sur notre blog !

Ce blog a été créé à l'initiative  des Soigneurs du Centre de Revalidation de l'Aquascope Virelles.

Lorsque nous nous dirigeons vers l'infirmerie, notre lieu de vie et de travail, nous entrons dans un monde verdoyant, calme et serein où se mêlent le gazouillis des passereaux et les cris des buses et autres rapaces.

En créant ce blog, nous souhaitons vous faire partager notre expérience quotidienne.

Chouette Effraie pullus et adulte

Un promeneur du dimanche, un peu curieux, se hasarde dans une grange isolée.

Le fenil, dépourvu des foins de la belle saison, laisse apparaître un plancher accessible par une échelle.

Le personnage se risque un échelon à la fois, les yeux au niveau des planches, il ne croit pas ce qui se présente. 

Il ajuste son objectif "clic clac". Optimiste, il continue l’escalade, se dirige dans le coin opposé ahuri par la vision de deux oiseaux duveteux, pas très beaux, qui s’appuient l’un contre l’autre. 

Ont-ils peur ? faim ? froid ?

Notre découvreur s’accroupit et attend ... patience rien ne se passe. C’est alors qu'il se souvient du Créaves et voit déjà ces deux poussins en de bonnes mains salvatrices.

Pullus Effraie des clochers

Dans son écharpe il pose sa trouvaille, retourne chez lui et en voiture porte son précieux paquet à Virelles.

Ces oiseaux sont pesés, (70 et 120 gr) deux “fonds de nid “, gavés , gardés au chaud sous la lampe infra-rouge, le calme leur sont favorables.

Après quelques semaines à l’infirmerie, où ils se nourrissent, ils vont en volière.

Ils ont laissé tomber le duvet, troqué contre un plumage aux teintes blanches, grises, ocres ....une beauté .

Un vol majestueux, silencieux : c’est l’Effraie des clochers, la dame blanche ! 

Effraie des clochers - adulte

Pour en savoir plus sur l'Effraie, veuillez cliquer sur le lien en dessous de la photo

Attention cependant aux serres puissants.

Une bague officielle de l’IRSNB sera posée à la patte et l’oiseau sera libéré .

Gilberte, Soigneuse Bénévolehttp://creavesvirelles.blogspot.be/p/nos-anecdotes.html

Le Lièvre de Mars

Après avoir vécu avec mon frère dans une douce température humide, nourri sans aucun effort et cela pour une période de 41 jours, un après-midi de mai, je me suis trouvé sur un petit tas de terre entouré de hautes herbes, au pied d'une haie.

L'arrière-train étant dans le gîte, le dos et la tête son visibles. Difficile à repérer grâce à mon pelage de teinte sauvage.

Pourquoi suis-je seul ? Suis-je le cadet ? Mon frère reconnaît les lieux ? Non pas chez nous. Ébloui par une forte lumière inconnue jusqu'à ce jour, je cherche quelques repaires.

Soudain un individu s'approche avec hésitation, moment d'arrêt marquant l'indécision. Serait-il un cousin ? Non son manteau est bizarre, noir et blanc, les oreilles courtes et la queue longue, très longue... Que faire ? Je reste tapi dans ma forme et j'attends... Ce drôle de congénère s'avance prudemment. De plus en plus je le trouve différent de moi. Je le regarde avec mes grands yeux de myope, disposés latéralement, le champ visuel est presque égal à 360°.

De l'oeil gauche, j'aperçois un gros caillou, une évaluation de la distance me rassure... Mes pattes ne me permettent pas de grands bonds, mais je dois prendre une décision... L'intrus n'est certes pas un lagomorphe, le danger encore plus périlleux.

Je m'élance et ... OUF le refuge n'est pas très douillet, pas d'herbes que des gravillons... J'attends d'être rassuré par une tétée de lait bien chaud.

Un bipède, ayant assisté à la tentative de sauvegarde, essaye de m'attraper. Une main douce me déstresse. Pour autant l'estomac crie famine. Ce bipède me présente une grande feuille qu'il appelle pissenlit. Mes incisives ne peuvent pas ronger cette verdure et mes molaires, qui ne possèdent que deux crêtes transversales, ne sont pas habituées à broyer ce genre de nourriture. Il faut rappeler que je viens de naître.
Pour mettre toutes les chances de mon côté, afin de me sauver la vie, une autre main me pèse, 120 g, poids moyen à ma naissance.

Cette même main prépare un biberon, lait spécial, dont j'apprécie le contenu.

Suivant la littérature, la hase, femelle de mon espèce, vient au gîte deux fois par jour pour mes repas.
Les heures de la journée se passent au repos et à l'abri des prédateurs.

A ce jour (7 jours se sont passés), je transporte mes 195 g et voudrais goûter quelques feuilles de "coucou".

Seul la hase s'occupe des nouveau-nés qui naissent poilus et les yeux ouverts.

Le bouquin, que je serai, gambade dans les prés et les champs où il trouvera pommes de terre, céréales, betteraves, écorce de très jeunes arbres, variant ainsi mon régime alimentaire pendant l'été.
L'hiver, navets, maïs, chapardages aux alentours des granges isolées....

Bien sûr je suis un futur coureur : 60 km/heure, un sauteur...

Le lièvre

Gilberte, soigneuse bénévole au CREAVES

Le Faucon crécerelle

Trouvé en bord de route à Beaumont et amené au CREAVES de Virelles, pas heureux et souffrant d’une fracture ouverte à l’aile, je fus vite pris en charge...
Une vétérinaire sympathique m’applique pommade, pansement et bandage.  Je suis mis dans une caisse MOI qui suis claustrophobe, je sens la moutarde me monter aux narines. 

Bref !

Chaque jour un soigneur et un aidant me donnent un ou deux poussins découpés ! Merci.
Je m’ennuie ! pour m’occuper je déchire ce tissu ridicule qui me couvre l’épaule et l’aile.

Six longs jours passent et la véto revient . Elle enlève ce carcan, discute avec le soigneur et voilà que les deux décident de me momifier à nouveau.

A que nenni ...

Une idée lumineuse et me voici une fraise transparente autour du cou, aussi vite remis en caisse.

Que dire de mon look ? Profitant de quelques instants de distraction je m’observe, et me prends pour un Grand Roi, Charles Quint ...

Etant quand même un rapace, le bec crochu, j'attaque rapidement cette “collerette” comme elles disent.

Elle tombe sur ma litière ouf !

Une décision enfin pour mon rang ; je suis transféré en volière semi couverte. Des repères, vite fait, des perchoirs, plus haut les arbres, donc pas loin des prairies, des champs je rêve déjà au vol en saint-esprit, cela veut dire liberté.

Mon aile est en bonne voie de guérison , BRAVO , au personnel soignant.

Gilberte, soigneuse bénévole